« Re-cadrages » [« Ri-quadri »] est un projet artistique consacré aux peintures d’Erminio Tansini.
Pour cette série itinérante, le photographe plante des décors mettant temporairement en scène et représentant les œuvres tansiniennes dans des lieux habituellement non utilisés pour des évènements culturels et des expositions (en Autriche, France, Italie, Slovénie et Suisse).
L’interaction (physique et visuelle) qui se crée entre l’architecture, l’environnement et le travail de l’artiste parvient à exalter et transformer la perception des peintures et de leur contexte.
L’appareil photo immortalise cette relation entre l’environnement architectural et les œuvres d’art, relation qui continue donc d’être visible une fois les séances photo terminées.
La série est dirigée par Davide, le fils d’Erminio.
C’est depuis la fin du XXe siècle que Erminio Tansini participe avec ses œuvres à des expositions et autres évènements artistiques en Suisse, Slovénie, Italie, Allemagne, France, Belgique, Autriche et dans la Principauté de Monaco.
Membre de La Permanente (ou Società per le Belle Arti ed Esposizione Permanente) de Milan depuis 2007, le peintre et sculpteur a participé en 2017 à la 57e Biennale de Venise.
En ce qui concerne la peinture, l’auteur se consacre à l’Art informel depuis le milieu des années 90.
Erminio Tansini peint principalement à l’huile, sur panneau ou sur toile.
Quant à la sculpture, l’artiste réalise des œuvres en bois ou en bronze et utilise des modèles en bois pour les moules qui reçoivent le métal en fusion.
Ses peintures font partie de collections publiques et privées en Suisse, Italie et France.
Les textes concernant le travail artistique d’Erminio Tansini sont conservés dans des bibliothèques universitaires, spécialisées et publiques, en Hongrie, Suisse, Suède, Slovénie, Serbie, Russie, République serbe de Bosnie-Herzégovine, Pologne, Italie, Irlande, Allemagne, France, Finlande, Croatie, République tchèque, Belgique et aux États-Unis.
Les mots clés qui permettent d’interpréter les peintures d’Erminio Tansini sont informel, lumière, matière et couleur.
Au milieu des années 90, l’artiste a commencé à peindre des tableaux qui ne sont pas liés à la possibilité de reconnaître les formes, mais qui s’appuient plutôt sur l’expressivité lyrique et émotionnelle de la relation matière-couleur.
L’artiste utilise des pâtes de couleur très consistantes, qu’il obtient en mélangeant lui-même de l’huile de lin et des pigments. Il les étale ensuite sur le support (planche de bois ou toile), principalement à l’aide d’une spatule.
Les peintures tansiniennes peuvent être structurées par des corps denses sombrant dans de vastes surfaces réchampies ou apparaître comme des étendues tourmentées, sillonnées de coulées de lave bouillonnante, prenant presque l’aspect d’un paysage primordial. Elles peuvent aussi prendre la forme de constructions légères et éthérées qui se distinguent par la douceur de leurs teintes. Enfin, elles peuvent être rythmées par des structures réticulaires, souvent entourées de bordures et de limites bien définies.
Bien que la structure des peintures d’Erminio Tansini soit plutôt variée (avec des séquences et superpositions souvent inattendues), la lumière y joue un rôle fondamental : rythme vital et énergie, recherchée à la source, façonnée et, au final, intégrée dans la surface des peintures.
Durant les étapes de « Re-cadrages », les peintures d’Erminio Tansini sont temporairement mises en scène sur des murales ou au sein de châteaux, bâtiments â rénover ou en reconversion, forts, palais, parcs urbains, refuges de montagne et sites archéologiques.
Les évènements de la série sont conçus à partir des caractéristiques architecturales et environnementales du lieu où les peintures sont mises en scène.
La recherche, le choix et la préparation des décors dépendent de différents éléments comme la lumière, l’altitude, l’accessibilité, l’état de conservation, la particularité des murs et meubles.
Le fond mural qui, dans la plupart des cas, coïncide avec le support des peintures, devient partie intégrante des photos prises : il n’est pas considéré comme un simple cadre, mais interagit visuellement avec les sujets picturaux jusqu’à transformer la perception des œuvres et de leur contexte.
À chaque séance photo de « Re-cadrages », l’équipement matériel des mises en scène est réduit au minimum afin de faciliter leur adaptation aux différentes situations et de limiter leur impact sur l’environnement.
Les thèmes de la récupération, de la réutilisation et de la régénération sont des leitmotivs qui caractérisent autant les sculptures que les peintures d’Erminio Tansini.
La série « Re-cadrages » s’appuie sur ces concepts en intervenant sur deux aspects : la perception des œuvres par rapport au contexte dans lequel elles sont mises en scène et la réutilisation de lieux pour la plupart non conçus ou utilisés pour des évènements artistiques et culturels.
Les lieux identifiés sont des bâtiments anciens ou des complexes pas toujours facilement accessibles et souvent marqués par le temps.
C’est précisément en partant des particularités apparemment les moins significatives des décors (textures murales usées, installations désaffectées ou graffitis) que les mises en scène des peintures tansiniennes transfigurent les détails pour créer une interaction visuelle avec ces œuvres d’art.
Les peintures et l’environnement architectural fusionnent pour former un tout dans lequel chaque composant ne perd aucune de ses caractéristiques distinctives, mais acquiert et génère encore d’autres significations.
Grâce à ces mises en scène qui combinent peinture, photographie et architecture, les séances photo permettent à des lieux qui ne sont généralement pas vécus ou considérés comme tels de devenir des espaces artistiques en les proposant sous une autre forme visuelle et fonctionnelle.
Jusqu’en novembre 2023, la série « Re-cadrages » a fait 55 étapes dans 52 localités en Autriche, France, Italie, Slovénie e Suisse.
Les décors ont été plantés dans les lieux suivants : Maison Penchée, Modane ; vestiges de l’hôtel Dreisprachenspitze, Val Müstair ; Forte della Galleana et Palazzo Gotico, Plaisance ; fort Charles-Félix, Aussois ; Giardino delle Clarisse et Parco delle Mura, La Spezia ; Parco dei Bastioni di Porta Mosa et Parco al Po, Crémone ; Parco dell’Isola Carolina, Lodi ; Mura Venete, Crema, château de Brescia ; château de Padenghe sul Garda ; Palais ducal et Rocca di Sparafucile, Mantoue ; Forte San Marco, Peschiera del Garda ; galerie des Anciens et Mura, Sabbioneta ; abbaye de Bobbio ; fort Chievo et Giardini Raggio di Sole, Vérone ; Chiesa Rossa, Milan ; citadelle de Parme ; Arengario, Monza ; citadelle des Visconti et Giardino La Crotta, Bergame ; Parco Allea San Luca et château Visconti-Sforza, Novare ; Forte Sperone, Gênes ; citadelle d’Alexandrie ; parc du château de Tortone ; Parco di San Nicolò dell’Isola, Sestri Levante ; château de Riomaggiore ; château Brown et parc du Château, Portofino ; Loggia et remparts de Levanto ; récif de Fegina, Monterosso al Mare ; château Doria et Spianata di San Pietro, Porto Venere ; Porta Rossa et Via dell’Amore, Manarola ; vestiges du pont médiéval de Brugnato ; parc du château de Novi Ligure ; fort central de Tende ; château de Canossa ; refuge du col du Rombo, Sölden ; Rocca Viscontea, Castell’Arquato ; Palazzo Comunale et Torre dei Seratti, Pontremoli ; Villa Mojaisky-De Maria, Anacapri ; Via Krupp, Capri ; jardins de Molosiglio, Naples ; remparts d’Asti ; monastère de Kostanjevica, Nova Gorica ; jardin du palais Arese Borromeo, Cesano Maderno ; pont d’Erbonne entre Breggia et Centro Valle Intelvi ; jardins de la Biennale et Arsenal de Venise ; fort des Trois Têtes et fort Dauphin, Briançon ; château Visconti et pont couvert, Pavie.
Plusieurs peintures sélectionnées pour les séances photo de « Re-cadrages » avaient déjà participé à différentes expositions d’Erminio Tansini, soit ponctuelles, soit itinérantes comme les séries « Matière et couleur » [« Materia e colore »], « Formes, matière, couleur » [« Forme, materia, colore »] et « Chimères » [« Chimere »].
Les premières expositions comprennent Mouvement artistique culturel [Movimento artistico culturale], Imaginer l’art [Immagina Arte], Extensions matiéristes [Estensioni materiche], Art contemporain italien 2 [Italienische Gegenwartskunst 2] et De l’Italie aux Flandres [Van Italië tot Vlaanderen].
Pour la série « Matière et couleur », citons les expositions Harmonies chromatiques [Armonie cromatiche], Formes informes [Forme informi], Énergies créatives [Energie creative], Rythmes visuels [Ritmi visivi], Espaces picturaux [Spazi pittorici] et Émotions visuelles [Emozioni visive].
Quant à la série « Formes, matière, couleur », il s’agit des peintures qui ont participé aux expositions Visions [Visioni], Mirages [Miraggi], Itinéraires [Itinerari] et Entrelacements [Intrecci].
Enfin, en ce qui concerne « Chimères », certains tableaux étaient déjà présents à l’exposition Apparences mutables [Mutevoli apparenze].
Téléphone :
(+39) 349 2203693
Notes :
L’exposition itinérante « Re-cadrages » fait étape dans les cantons/régions suivants : Auvergne-Rhône-Alpes, Campanie [Campania], Émilie-Romagne [Emilia-Romagna], Goricien [Goriška regija], Grisons [Graubünden/Grischun/Grigioni], Ligurie [Liguria], Lombardie [Lombardia], Piémont [Piemonte], Provence-Alpes-Côte d’Azur, Tessin [Ticino], Tyrol [Tirol], Toscane [Toscana] et Vénétie [Veneto]. Villes métropolitaines/départements/districts/provinces concernés : Alexandrie [Alessandria], Alpes-Maritimes, Aste [Asti], Basse-Engadine/Vallée du Monastère [Bassa Engadina/Val Monastero-Engiadina Bassa/Val Müstair-Unterengadin-Münstertal], Bergame [Bergamo], Brescia, Crémone [Cremona], Gênes [Genova], Hautes-Alpes, Imst, La Spezia, Lodi, Mantoue [Mantova], Massa-Carrare [Massa-Carrara], Mendrisio, Milan [Milano], Monza et Brianza [Monza e Brianza], Naples [Napoli], Novare [Novara], Parme [Parma], Plaisance [Piacenza], Reggio d’Émilie [Reggio Emilia], Savoie, Venise [Venezia] et Vérone [Verona]. Régions historiques : Cinque Terre, Collines morainiques du Garda [Colline Moreniche del Garda], Dauphiné, golfe des Poètes [Golfo dei Poeti], golfe de Tigullio [Golfo del Tigullio], Karst [Carso/Kras], lac de Lugano [Lago Ceresio], Montferrat d’Asti [Monferrato Astigiano], Maurienne, Oltregiogo, Ötztal (ou Oetztal), Sottoceneri, vallée d’Arda [Val d’Arda], vallée d’Enza [Val d’Enza], vallée de Vara [Val di Vara], vallée de la Roya/Val Roia, vallée du Taro [Val Taro ou Valtaro], vallée du Trebbia [Val Trebbia ou Valtrebbia] et vallée de Scrivia [Valle Scrivia].
© « In arce » : tous les droits réservés – Publié le 29 novembre 2023 – Mis à jour le 29 novembre 2023